Raphaël Pricert
Le temps de l’Ecole de Paris 1930-1939
Fin 1929, Raphaël Pricert se rend à Paris, haut lieu de la création et de la liberté artistique, attiré comme de très nombreux artistes de sa génération par le rayonnement de l’Ecole de Paris qui regroupe depuis le début du siècle autour de Montparnasse la culture la plus cosmopolite et la plus avancée d’Europe.
1930. En février, il retourne à Zurich quelques mois et organise à la galerie Actuarius l’exposition d'œuvres qu’il a laissées dans cette ville chez des amis. L’intérêt que cette exposition suscite le confirme dans sa décision de consacrer sa vie à la peinture et de s'installer définitivement dans ce centre artistique incomparable qu'est le Paris de cette époque.
Il s’installe en juillet place de la Sorbonne dans un petit studio qu’il ne quittera qu’à son mariage en 1935 et fréquente les Académies Libres, l’atelier Julian et la Grande Chaumière.
Chaque soir, à Montparnasse, au coin du carrefour Vavin, il retrouve des peintres et sculpteurs venus de divers horizons, russes, polonais, mais aussi italiens... Il y rencontre Benn, Mané-Katz, Terechkovitch …… .
Il dessine la faune des cafés du Dôme, du Select, de la Coupole. Dès qu'il a un instant, il parcourt Paris et les environ à la recherche de nouveaux sujets. Paris est pour lui une source d'émerveillement.
Parallèlement, pour subvenir à ses besoins, il commence à faire des travaux pour une agence de publicité.
1932, Antonio Aniante, journaliste, écrivain engagé et propriétaire d’une librairie-galerie rue Vavin le choisit pour représenter, au coté d’autres artistes qui sont alors presque tous aussi peu connus que lui tels que Filippo de Pisis, Giorgio de Chirico, Oskar Kokoschka ou Kostia Terechkovitch, les espoirs de la Jeune Europe (exposition du 19 au 29 novembre 1932).
Cette même année, il est présenté par une amie d’enfance à une jeune femme émigrée russe comme lui, Lisa Samsovici qu'il épousera le 29 juin 1935.
