Raphaël  Pricert

Au temps de l’Ecole de Paris 1930-1939

(suite)

1934 Raphaël Pricert expose au salon des artistes indépendants et organise en parallèle, du 1er avril au 15 mai, une exposition personnelle à Caen. Il y présente des huiles, aquarelles et dessins : portraits et paysages du vieux Paris, d’Italie et de Suisse. 

L’intérêt qu’il y rencontre aux Indépendants lui vaut d’être sélectionné par le jury du Salon des Tuileries. Il y expose la même année.

Après la Normandie, Raphaël Pricert découvre la Provence et la Corse. Sa palette précédemment sombre s'anime et s’enrichit de rouges puissants.

1935 Raphaël Pricert épouse Lisa Samsovici et emménage dans le XIVème arrondissement de Paris dans un appartement situé en étage.

Une des pièces lui sert d’atelier, le dressing de réserve pour ses tableaux. Il commence à cette époque à peindre de très grands formats et entrepose ses plus petites œuvres dans la cuisine.

Il a gagné l’amitié et l’estime du propriétaire d’une grande agence de publicité du Quai d’Orsay, Monsieur Faivret, pour qui il conçoit des maquettes et affiches publicitaires, des billets pour la loterie nationale et subvient ainsi au besoin de son couple tout en continuant à participer activement à la vie artistique de Montparnasse.

Le soir, il rejoint ses amis au Select, au Dôme ou à la Coupole où sa femme vient le rejoindre, il connaît chacun par son nom. Chacun y parle de ses expositions, de technique, de grande théories artistiques,  de ses fournisseurs, de ses projets.

Quand il ne sont pas de sortie, les amis envahissent l’appartement pour des repas impromptus. La maison est ouverte, la table aussi, à la fortune du pot.

Le dessin et la peinture sont au centre de leur vie. Paris est une source inépuisable de sujets. Lisa, l’inspiratrice de natures mortes et de bouquets, pose souvent.

Avec les beaux jours, il rapporte de ses sorties à Bougival de beaux dessins de bonheur. L’été, il sillonne la côte d’azur et la corse avec sa palette et son chevalet. Il y retourne avec sa femme et la famille de sa femme chaque année.

De cette époque, le critique d’art des nouvelles littéraires, Maximilien Gauthier dit à son propos : " on voit son coloris prendre de la clarté, une luminosité plus douce, et sa conception des choses devenir plus optimiste.

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