Raphaël  Pricert

La guerre et ses suites
1939 - 1948

  

La guerre et la débacle rompent ce bel équilibre. Obligé de tout quitter brutalement, Raphaël Pricert s’installe tout d’abord sur la Côte d’Azur où le rejoignent sa femme et sa fille, Liliane, née en mai 1942.

Il continue à parcourir la Côte à la recherche de paysages et de personnages, fait des portraits.

Il se lance aussi dans la production de compositions pleines de charme et de fraîcheur qui lui permettent de s'évader par l''esprit des menaces qui pèsent sur lui et sa famille.

1943. Il se réfugie avec sa famille en Auvergne, à Aurillac et Polminhac (à côté de Vic sur Cère) au château de Vixouze, où il reste jusqu’à la fin de la guerre.

Il commence par dessiner des compositions charmantes et lumineuses mais bien vite ce pays âpre et pauvre et par ses habitants le fascine. Il parvient à se procurer des huiles et des toiles ne cesse alors de dessiner et de peindre, parcourant le pays, faisant d’innombrables paysages, des intérieurs modestes ainsi que le portrait de gens humbles ou pittoresques.

1944. dans les mois qui suivent la libération, il expose ses toiles à Vixouze, Polminhac, Vic sur Cère et Aurillac.

Malgré la grande pauvreté de l'après-guerre, de nombreuses œuvres lui sont achetées. Comme l'argent manque, certains lui offrent en échange des fromages et autres produits alimentaires.

1945. Mais tout est à reconstruire pour lui. A son retour à Paris, en 1945, il découvre son appartement occupé par une veuve de guerre. Tous ses tableaux de moyenne et grande taille qu'il n'avait pu emporter lors de l'exode ont disparu. Il apprend que pour les enlever, les militaires Allemands qui ne pouvaient pas faire passer les plus grands par l’ascenseur, en avaient fait des paquets qu’ils avaient descendus par la fenêtre avec des cordes.

Son propriétaire qui ne pouvait lui rendre son appartement lui alors propose un atelier d’artiste qu’il possède en limite de Paris, à Issy les Moulineaux. C'est un grand local situé aux derniers étages d’un immeuble de 1936 qui deviendra son atelier.

Des peintures disparues, il n’aura plus de nouvelles. Il ne lui en reste juste que quelques dessins préparatoires et miniature miraculeusement préservées chez son beau-frère dans le midi.

Du 21 septembre au 5 octobre, la Galerie Giraudo, avenue de l’Opéra à Paris accueille 32 de ses nouvelles toiles auvergnates. Cette exposition remporte un beau succès et attire l'attention de Raymond Cortat, personnalité cantalienne, qui lui rend visite dans son atelier et écrit plusieurs articles élogieux sur lui.

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