Article d'Hélène Max
(AFP)  1961

A la recherche du Monde Vivant
avec Raphaël PRICERT, Peintre Poète

par Hélène Max (AFP)  1961
 

Aujourd'hui où se multiplient, dans le domaine des arts, les systèmes rigides, les prises de position immuables, les carcans en somme, que se créent les peintre eux-mêmes, dans leur recherche d'originalité ou de profession de foi, Raphaël PRICERT étonne et charme par son art spontané, vibrant, libéré de toute contrainte si ce n'est celle d'une bonne technique.

Résolument figuratif parce qu'il cherche à exprimer le monde tel que nous le voyons, sans idée préconçue, sans théorie préfabriquée, Raphaël PRICERT a su noter sur ses toiles les multiples reflets de la nature et de la vie humaine.

Un livre, abondamment illustré et signé du grand critique d'art qu'est Maximilien Gauthier, retraçant les étapes diverses de la vie et de l'œuvre de PRICERT, vient de paraître.

L'ouvrage raconte les débuts de ce peintre, en Russie, en Roumanie et surtout à Florence, où, élève de l'Académie Florentine de Peinture, il obtint l'un des grands prix de cette école.

"II fréquenta ensuite, à Montparnasse, les Académies Libres", écrit Maximilien Gauthier, y entendit maints propos excessifs mais sut garder le sang froid de n'en retenir que ce qui était favorable à la tranquille affirmation de son individualité. II ne devint donc ni cubiste, ni surréaliste, ni abstrait; bref, il s'abstint de suivre la foule des innovateurs forcenés et ne s'avisa pas à élaborer des rébus, mais prouva, sans l'avoir cherché, que le talent n'est nullement incompatible avec le naturel et le bon sens, c'est à dire la sincérité.

Il expose dès 1932, dans une galerie de la rue Vavin d'abord, puis aux Indépendants et ensuite au Salon des Tuileries ce qui est déjà une consécration.

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